La peau du loup garou
La peau du loup garou: objet qui portait tout le poids du tourment d’un possédé toutes les nuits après minuit
Conté par Cornélie Stassen, Alfred Arou publia ce récit est dans le numéro de novembre 1915 de la Revue des Traditions Populaires, avec d’autres légendes du Limbourg en Belgique.
Des nuits agitées
Une étable hébergeait deux valets de ferme. Chaque nuit l’un d’entre eux se levait autour de minuit et quittait les lieux. Il ne revenait qu’à l’aube. Cette situation étonna son compagnon. Il voulut en effet en savoir davantage.
Aussi, un soir, au moment où le noctambule s’extirpait de son lit, l’autre fit semblant de poursuivre son repos. Il le regarda tout de même s’habiller et partir dans les champs des alentours.
Dés qu’il fut à bonne distance, il se mit en mouvement pour le suivre. Bien sûr, il fut un peu surpris de le voir grimper en haut d’un arbre. Là, notre aventurier y descendit une peau de bête, entre chien et loup. Aucun doute alors : c’était un loup garou.
La recommandation
Le lendemain, le valet évoqua autour de lui sa découverte. Aussi, un de ses pairs se rendit chez des moines à côté demander des conseils.
La recommandation ne tarda pas :
« Envoyez cette homme au loin, sous un prétexte quelconque, et pendant ce temps, vous vous emparerez de la peau que vous brûlerez. »
Exécution du plan et délivrance
On mit rapidement le plan à exécution. Le loup garou partit avec sa cargaison. Cependant, au moment où on pensa qu’il était au loin, on se mit en quête de récupérer la peau. Cependant l’homme se dressa devant eux, menaçant. En pleine rage ! Il fallut rapidement l’attacher.
C’est à ce moment que la peau fut mise au feu. Elle s’embrasa avec multitude d’étincelles. Lorsqu’elle fut consumée, le loup garou se calma. Il manifesta même un soulagement. « Merci mes amis, je suis maintenant délivré. »